Conservation du patrimoine
Études environnementales
Études d'intérêt sanitaire (CO₂, radon)
Les chantiers de GEConseil :
Église Saint-Gobrien, Côtes d'Armor, France.




L’église Saint-Gobrien de Morieux (22400) est une église catholique inscrite (1989) puis classée au titre des Monuments Historiques (17 février 1995). Il s’agit d’un édifice roman remanié principalement au XVème siècle. Les peintures murales de l’église de Saint-Gobrien constituent un ensemble remarquable de fresques de style naïf datées, suivant les secteurs, du XIIIeau XVIIesiècle.La restauration des fresques s’achève en 2000. Ces dernières années, des désordres sont apparus avec des soulèvement de la couche picturale et la perte d’enduits. Une intervention du LRMH (2016) a identifié des phénomènes de contamination par divers sels solubles et les effets indésirables de l’application d’une couche de Paraloïd B72. C’est dans la cadre de la recherche des phénomènes actifs de dégradation des fresques, qu’une étude climatique à objectif conservatoire (août 2021 à Novembre 2022) a été commandée à GEConseil par la communauté de communes de Lamballe-Armor. Elle a consisté en une instrumentation permettant le suivi du microclimat interne et des conditions d’échanges thermo hygrométriques à l’interface air/paroi décorée.
L’étude montre une situation climatique satisfaisante avec au niveau des décors des conditions d’évaporation modérées sur la durée du suivi. Les quelques épisodes où des condensations sont possibles sont limités à quelques heures et associés à des épisodes de ventilation par ouverture des portes.





Détail des conditions thermo-hygrométriques lors de l’épisode du 16février 2022. Les pics de températures sont synchrones sur tous les capteurs et sont probablement causés par une ventilation de l’église par ouverture des portes. A l’extérieur, les températures étant de 2 °C degrés plus élevées et les humidités égalementplus fortes qu’à l’intérieur de l’église.
La cartographie par mesures ponctuelles d’humidité réalisée à chaque mission sur les maçonneries et les enduits à 2 à 4 cm de profondeur n’a pas montré de situation critique et reste cohérente avec les données dusuivi en continu. Les thermographies ne montrent pas d’anomalie sur les murs intérieurs et, au-delà des effets classiques d’échange avec l’extérieur (portes, baies), les conditions thermiques sont généralement homogènes.L’analyse des données acquises à ce jour n’indique pas de problème climatique dans l’église qui pourrait avoir généré lesdésordres observés sur les peintures murales.